La FIFPRO, principal syndicat des joueurs et des joueuses professionnels demande des négociations appropriées sur la réforme du calendrier international
Alors que la Fifa étudie plus que sérieusement l’organisation d’une Coupe du monde tous les deux ans (le président Gianni Infantino a même promis « des décisions d’ici la fin de cette année ») et suscite la controverse sur la planète football, la FIFPRO, le principal syndicat des joueurs et des joueuses professionnels, se dit inquiet des modifications du calendrier international.
Dans un communiqué, l’instance explique que les changements doivent « répondre aux préoccupations des joueurs, qui sont par exemple l’augmentation de la charge de travail à haut niveau, la nécessité de protéger et d’améliorer les emplois de la majorité de nos membres dans le monde entier et la protection de l’évolution prometteuse du football professionnel féminin. » La FIFPro considère « les propositions concernant de nouveaux élargissements comme une Coupe du monde bisannuelle inappropriées en l’absence de solutions face aux problèmes existants. »
L’organe regrette surtout de voir la Fifa fonctionner de manière unilatérale. « Les ajouts au calendrier sont débattus en public sans analyses d’impact approfondies, sans informations transparentes et, surtout, en l’absence d’un engagement à convenir d’améliorations pour le jeu en toute bonne foi entre toutes les parties prenantes », poursuit le syndicat, dont les représentants vont prochainement rencontrer la Fifa pour discuter de ses volontés de réforme.
La Confédération asiatique et la Concacaf (Amérique du Nord et Centrale) sont favorables pour réfléchir à l’organisation d’une Coupe du monde tous les deux ans. L’UEFA, via son président Aleksander Ceferin, a fait savoir qu’elle y était opposée, tout comme la Conmebol, la Confédération sud-américaine.
L’idée d’une Coupe du monde bisannuelle est poussée par Arsène Wenger, directeur du développement à la Fifa, qui préconise une compétition de sélections chaque année, en alternant Mondial et Euro, par exemple, pour la Confédération européenne.
L’UEFA s’y est opposée, assurant que cela « diluerait » le « joyau » du football mondial, selon son président Aleksander Ceferin. L’association mondiale des Ligues professionnelles (WLF) a également critiqué dans un communiqué un projet qui « porterait atteinte à l’économie du football et à la santé des joueurs ».
(Le Parisien, 14.09.2021)